Un épais brouillard alimenté par des incendies volontaires continue de recouvrir les régions nord de la Thaïlande, atteignant des niveaux critiques dans certaines provinces.
Aujourd’hui la mesure de la concentration de particules au Yuparat collège à Chiang Mai était de 299 microgrammes par mètre cube, bien au-dessus du niveau de 120 microgrammes par mètre cube considéré comme la limite acceptable pour la santé publique.

Chiang Mai a enregistré les plus hauts niveaux de pollution avec 299 ug / m3, suivie par Chiang Rai à 279 ug / m3, Mae Hong Son à 273 ug / m3, Phayao à 265 ug / m3, Lamphun à 210 ug / m3 et de Lampang au 202 ug / m3.

Par mesure de précaution, les autorités sanitaires ont mis la population en garde contre la pratique des exercices physqiues en plein air sans masque à poussière dans les régions les plus touchées. Les responsables de la santé ont prévu de distribuer 100 000 masques anti-poussière destinés aux groupes à risque,  au cours des prochains jours.

L’hôpital de Chiang Mai a également signalé des augmentations quotidiennes de patients en consultation pour des maladies respiratoires.

Ces brouillards de fumée apparaissent chaque année à la même période dans la partie nord du pays, pendant les périodes froides et sèches.

Cette pollution atmosphérique est en fait principalement la conséquence de feux volontaires allumés par les agriculteurs pour fertiliser leurs champs (pratique dite de l’écobuage). Après la récolte la façon la plus rapide et facile de nettoyer les terres est de mettre le feu aux résidus qui encombrent les champs.

Cette pratique ancestrale produit d’énormes quantités de fumées qui polluent l’atmosphère, et pas uniquement en Thaïlande comme le montre la carte publiée par le Bangkok Post.

feuxnordthailande

​Une autre cause de ces fumées polluantes, sont les feux d’ordures par manque d’accès à des décharges. Des milliers de villages brulent leurs déchets de cette manière pour s’en débarrasser.

Le smog résultant de ces facteurs, est considéré comme dangereux pour la santé. Il peut provoquer des difficultés à respirer, des picotements des yeux, des toux et même des maux de têtes.