La saison froide de cette année en Thaïlande devrait commencer début novembre, environ deux semaines plus tard que d’habitude, et devrait se terminer fin janvier, au lieu de fin février, en raison des effets d’El Niño, a déclaré vendredi Somkuan Tonjan, directeur de la division des prévisions du département météorologique.

Les températures minimales moyennes dans les régions du nord de la Thaïlande seront de 21 à 22 °C, soit 1,5 °C de plus que la température minimale normale d’environ 19,92°C et la température minimale moyenne de 20,8°C enregistrée les années précédentes.

Les températures les plus froides de cette saison froide sont attendues à partir de la fin décembre jusqu’à la fin janvier, avec des prévisions minimales de 9 à 10°C dans les hautes terres du nord.

Selon M.Somkuan, les conditions météorologiques ont énormément fluctué, soulignant qu’aucune tempête n’a frappé directement la Thaïlande depuis août et qu’on ne sait toujours pas si l’une d’entre elles le fera avant la fin de l’année.

Les prévisions pour les températures minimales en décembre et janvier sont les suivantes :

  • Chiang Rai, 10-12° C
  • Mae Hong Son, 13-15oC
  • Chiang Mai, 13-15°C
  • Phayao, 10-12oC
  • Lamphun, 12-14oC

Le changement climatique est un phénomène qui affecte le monde entier, mais certains pays sont plus vulnérables que d’autres. C’est le cas de la Thaïlande, qui fait face à des risques importants de montée du niveau de la mer, d’inondations, de sécheresses, de cyclones et de dégradation de son secteur agricole.

Inondations et sécheresses

La Thaïlande est considérée comme l’un des 10 pays au monde les plus touchés par les inondations. Selon certaines prédictions, sa capitale Bangkok pourrait être submergée dans 30 ans, à cause de la combinaison de la montée des eaux, du poids des gratte-ciels et du pompage intensif de la nappe phréatique.

Les inondations ont déjà causé des dommages économiques et sociaux considérables, comme en 2011, où elles ont affecté plus de 13 millions de personnes et coûté environ 45 milliards de dollars.

La Thaïlande est également exposée aux sécheresses, qui réduisent la disponibilité et la qualité de l’eau, ainsi que les rendements agricoles. Le pays dépend fortement du fleuve Mékong, qui traverse six pays et fournit de l’eau douce à environ 60 millions de personnes. Or, le Mékong est menacé par la construction de nombreux barrages en amont, notamment en Chine et au Laos, qui modifient son débit et son écosystème. La Thaïlande doit donc faire face à des tensions régionales pour la gestion des ressources en eau.

La Thaïlande est aussi sujette aux cyclones, qui peuvent provoquer des vents violents, des pluies torrentielles et des vagues destructrices. Le changement climatique pourrait augmenter la fréquence et l’intensité de ces phénomènes, ainsi que leur zone d’impact. Par exemple, en 2018, la tempête tropicale Pabuk a touché le sud de la Thaïlande, une région normalement épargnée par les cyclones.

Enfin, la Thaïlande est confrontée à la dégradation de son secteur agricole, qui représente environ 10% de son PIB et emploie plus de 30% de sa population. Le changement climatique pourrait réduire la productivité agricole du pays, en raison de l’augmentation des températures, de la diminution des précipitations, de l’érosion des sols et des ravageurs. Le riz, qui est la principale culture et un aliment de base pour les Thaïlandais, est particulièrement sensible au stress thermique et hydrique.