Qu’on le veuille on non, et même si les enjeux des prochaines élections vont bien au delà de la personnalité de l’ex premier ministre, la question de l’amnistie de Thaksin et de son retour en Thailande est désormais posée.

Yingluck Shinawatra, la soeur cadette de Thaksin, et candidate officielle du Pheu Thai a démenti être entrée dans la compétition politique afin de venger de son frère, l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra. Mais elle a aussi promis une amnistie pour toutes les condamnations politiques liées au coup d’Etat de 2006, qui devrait de fait englober la condamnation de son frère à deux ans de prison.

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Thaksin pense, le Pheu Thai fait (Thaksin Kid, Pheu Thai tam) annonce cette affiche de l'opposition thailandaise. Un programme qui a le mérite d'être clair

En ce qui concerne l’étendue exacte de l’amnistie, Mme Yingluck s’est toujours montrée assez évasive sur le sujet, en répondant que toutes les parties seraient invitées à discuter le projet et qu’il s’agirait d’une amnistie collective, qui ne devrait pas être faite pour une seule personne en particulier …

Le 31 mai dernier l’ancien Premier ministre thaïlandais Thaksin Shinawatra avait déclaré dans une interview a une chaine de radio australienne qu’il aimerait revenir en Thaïlande, si sa sœur gagne les élections en juillet, mais qu’il n’a pas encore décidé s’il voulait ou non rester dans le pays.

M. Thaksin, qui devrait purger une peine d’emprisonnement de deux ans sur des accusations de corruption s’il revient en Thaïlande, a également déclaré qu’il était favorable à une amnistie, mais que le plus important reste selon lui de rétablir l’unité dans le pays.

Interviewé par Radio Australie à son domicile à Dubaï, M. Thaksin avait déclaré qu’il n’avait aucune intention de revenir au pouvoir, et avait constaté qu’il préférait diriger son empire commercial depuis sa nouvelle installation à Dubaï