Après plusieurs décennies d’absence, découvrez ou redécouvrez un classique de la littérature anglophone réédité avec une traduction révisée et complétée ! Cette version est également augmentée d’une introduction par Gérard Henry, l’auteur de Chroniques hongkongaises, d’un essai d’Étienne Rosse, l’auteur de Trois autres Thaïlande, ainsi que d’une biographie de Richard Mason établie avec la collaboration de sa veuve.

Le roman raconte l’histoire de Robert Lomax, un jeune Anglais, qui commence une carrière d’artiste peintre dans les années 1950. A la recherche de l’inspiration, il s’installe au Nam Kok, un hôtel de passe dans le quartier de Wan Chai sur l’île de Hong Kong. Il devient très vite l’ami de la plupart des filles de l’hôtel, mais reste particulièrement fasciné par l’une d’entre elles, Suzie Wong. S’ensuit une belle histoire d’amour avec de nombreux rebondissements, devenue aujourd’hui l’un des classiques de la littérature anglophone.

Le Monde de Suzie Wong

Hong Kong 1957 : le pousse-pousse est le moyen de transport le plus répandu, les sampans sillonnent la baie…

Richard Mason (1919-1997) est un écrivain britannique peu connu en France, mais il a été célèbre dans les pays anglophones. Plusieurs de ses livres ont été adaptés au cinéma dont ce roman, avec William Holden et Nancy Kwan dans les rôles principaux. Avec Suzie Wong, il a su créer un personnage attachant et inoubliable.

Robert Lomax, un peintre alors sans succès, vient y chercher sa Muse et la trouve dans le bar d’un l’hôtel en la personne de Suzie Wong, une pétillante jeune prostituée mère d’un enfant en bas âge.

Suzie tombe amoureuse de Robert, mais elle est prisonnière de sa profession. Son histoire est celle du chemin de la pauvreté vers la richesse, de la fascination exercée par l’Orient sur l’Occident ainsi que celle d’une identité hongkongaise en devenir.

La force d’un amour vrai peut-elle venir à bout des différences de race, de culture et de statut social ?

Richard Mason (1919-1997) est un écrivain britannique peu connu en France, mais il a été célèbre dans les pays anglophones. Plusieurs de ses livres ont été adaptés au cinéma dont ce roman, avec William Holden et Nancy Kwan dans les rôles principaux.

Avec Suzie Wong, il a su créer un personnage attachant et inoubliable.

Le monde de Suzie Wong
Richard Mason – Éditions GOPE
468 pages, 13×19 cm, I.S.B.N. 978‐2‐9535538‐2‐6

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Extrait

— Je m’appelle Tong Kwok Tai, monsieur, murmura obséquieusement le valet. Monsieur voudra-t-il avoir labonté de corriger mes nombreuses fautes d’anglais ?

— Il n’y a rien à corriger Ah Tong.

— Monsieur est trop bon, dit-il. Monsieur a une filleici ? ajouta-t-il en rentrant dans la chambre.

— Une fille ? Non. »

suziewongposter - thailande-fr
The world of Suzie Wong, film americain sorti en 1960 avec William Holden et Nancy Kwan dans les rôles principaux.

Je supposai qu’en disant « ici », il voulait dire à Hong Kong, et je ne compris toujours pas. Je redescendis par l’ascenseur bringuebalant et donnai des arrhes àla réception pour être sûr qu’on me garde la chambre .Le reçu fut rédigé en chinois. Je pouvais entendre des bouffées de musique de danse qui provenaient d’une port ebattante au fond du hall. Je fis un geste vers cette porte et demandai :

« Qu’y a-t-il par là ?

— Le bar.

— Épatant. Je vais boire une bière. »

Je traversai le hall et au même instant les battants s’ouvrirent et livrèrent passage à un matelot de la Royal Navy,un petit homme nerveux et hâlé. Son béret portait en lettres d’or le nom de son bateau, le H.M.S Pallas. Il me fit un signe de tête distrait. Je ris et m’écriai :

« Grands Dieux ! La Navy ! C’est bien le dernier endroit où je me serais attendu à la trouver ! Il me jeta un regard bizarre, comme l’avait fait l’employé de la réception.

— Ma foi, collègue, tu ne trouveras pas grand-chose d’autre, dit-il. Pas au Nam Kok.

— Ah non ? Vous voulez dire qu’il n’y a pas de Chinois ici ?

— Les filles seulement. Les filles sont chinoises. La porte se rouvrit et une jeune Chinoise apparut, se précipita vers le matelot en riant.

— Hé, tu m’as laissé tomber !

Elle portait des chaussures à talons hauts et une cheong­sam à col montant, fendue sur la hanche. Elle était très jolie. Le marin reprit :

— Et ce sont de bonnes gosses, si on les traite bien. Pasvrai Nelly ? Hein ?

— Bien sûr, nous sommes toutes gentilles, approuva gaiement la fille en tirant le matelot par la manche. Allez,viens, tu parles trop. Tu me mets à cran.

— Moi, je te dis, gabier, tu trouveras pas mieux, insista le marin en se laissant entraîner, quelque peu titubant. »

Je les regardai traverser le hall en riant tout seul. Quel idiot je faisais ! J’aurais dû comprendre, rien qu’à voir la tête de l’employé quand j’avais demandé une chambre. Une chambre au mois ! Il devait plutôt avoir l’habitude de les louer à l’heure.