Les bourses asiatiques ont décroché suite aux mesures tarifaires imposées par Donald Trump le 3 avril 2025.
Les investisseurs craignent une escalade des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, ce qui a entraîné une chute généralisée des indices boursiers. Les secteurs technologiques et industriels ont été particulièrement touchés, reflétant l’incertitude croissante sur les chaînes d’approvisionnement mondiales et les perspectives économiques.
Après l’annonce de sa « Déclaration d’Indépendance Économique » le 2 avril, Trump a mis en place une politique de tarifs réciproques comprenant une taxe de base de 10 % sur toutes les importations dès le 5 avril, avec des taux supplémentaires ciblant des pays spécifiques à partir du 9 avril. Pour l’Asie, cela inclut une hausse spectaculaire des droits sur la Chine à 34 %, 24 % sur le Japon, et 36 % sur la Thaïlande, entre autres, en réponse à leurs excédents commerciaux avec les États-Unis.
Ce matin, les marchés asiatiques ont réagi brutalement. Le Nikkei 225 à Tokyo a chuté de plus de 4 % à l’ouverture, reflétant les craintes des investisseurs face à l’impact sur les exportateurs japonais, notamment dans l’automobile et la technologie.
Le Hang Seng à Hong Kong a perdu environ 2,8 %, tandis que l’indice composite de Shanghai a reculé de 1,3 %, bien que certains spéculent sur une possible intervention de Pékin pour amortir le choc. Le Kospi sud-coréen a plongé de 3,5 %, affecté par des géants comme Samsung, et l’ASX australien a cédé 2 %. Ces baisses traduisent une panique face à une guerre commerciale qui menace les chaînes d’approvisionnement et la croissance régionale.
Le SET (Stock Exchange of Thailand) a terminé la journée à 1 161,81, en baisse de 10.88 points, soit -0,93%.
Les secteurs technologique et automobile durement impactés
Les investisseurs asiatiques, qui n’avaient pas pleinement anticipé une telle agressivité tarifaire, ont sanctionné les entreprises dépendantes des exportations vers les États-Unis.
Par exemple, les valeurs technologiques et automobiles ont été particulièrement touchées, avec des replis marqués pour des firmes comme TSMC à Taïwan (-5,73 % à la réouverture récente). Le yen japonais, valeur refuge, a temporairement résisté avant de fléchir légèrement face au dollar, tandis que l’or a atteint un nouveau sommet à 3 145,69 $ l’once, signe d’une fuite vers la sécurité.
Cette dégringolade intervient dans un contexte où les marchés espéraient une approche plus mesurée après les promesses de campagne de Trump. Maintenant, l’incertitude domine : les analystes craignent une escalade des représailles chinoises et une perturbation durable du commerce mondial, surtout si l’Europe, prochaine cible potentielle, est également visée. Pour l’instant, les bourses asiatiques digèrent mal ce « Jour de la Libération » devenu, pour beaucoup, un « Jour de l’Oppression ».