Le président américain Donald Trump a annoncé des tarifs douaniers drastiques, incluant des prélèvements dépassant 30 % sur plusieurs économies asiatiques telles que la Chine, Taïwan, le Vietnam et la Thaïlande.

Ces tarifs se divisent en deux catégories : un taux de base de 10 % applicable à tous les pays, et un tarif réciproque plus élevé ciblant environ 60 nations avec lesquelles les États-Unis enregistrent les déficits commerciaux les plus significatifs.

Les droits de douane de 36 % imposés par la Thaïlande seraient liés à son important excédent commercial avec les États-Unis, estimé à plus de 45 milliards de dollars en 2024, ainsi qu’à son taux tarifaire moyen élevé sur les produits américains, ce que l’administration Trump considère comme une raison légitime pour cette mesure réciproque.

Les autorités et les entreprises thaïlandaises se mobilisent face aux répercussions potentielles, notamment parce que les États-Unis constituent environ 17 % des exportations du pays. Des secteurs tels que l’électronique, les pièces automobiles et les produits en caoutchouc risquent d’être particulièrement touchés.

Cette décision s’inscrit dans le cadre de sa « Déclaration d’indépendance économique », présentée le 2 avril 2025, qui instaure des droits de douane standard de 10 % sur tous les produits importés, avec des taux plus élevés appliqués à certains pays considérés comme ayant des balances commerciales défavorables avec les États-Unis.

L’annonce a secoué les marchés asiatiques, entraînant une chute de plus de 4 % de l’indice Nikkei japonais dès les premiers échanges du 3 avril 2025. Ces tarifs douaniers s’inscrivent dans le cadre de la stratégie globale de Trump, baptisée « Jour de la Libération », visant à inciter les pays à réduire les barrières aux exportations américaines, sous peine de subir des taxes équivalentes.

Le taux plus élevé de la Chine est probablement lié à ses droits de douane actuels de 10 % sur les produits américains et aux tensions supplémentaires sur les subventions et les barrières non tarifaires, tandis que les 24 % du Japon pourraient refléter ses droits de douane moyens de 3,2 % sur les importations américaines (contre 1,4 % pour les États-Unis sur les produits japonais) et les inquiétudes concernant les exportations d’automobiles.

Certains considèrent que la situation pourrait paradoxalement offrir à la Thaïlande une opportunité en attirant des usines cherchant à éviter les droits de douane chinois, qui atteignent désormais 60 %. Toutefois, cela représente une stratégie à plus long terme. À court terme, les droits de douane de 36 % restent en vigueur, sauf si des négociations ou des mesures de représailles viennent modifier la donne.

Les responsables et les entreprises thaïlandaises se préparent à l’impactd’autant plus que les États-Unis représentent environ 17 % des exportations thaïlandaises. Des secteurs tels que l’électronique, les pièces automobiles et les produits en caoutchouc pourraient être touchés, les estimations suggérant une perte potentielle de 160 milliards de bahts pour l’économie thaïlandaise si ces droits de douane persistent.

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